COUPE DU MONDE 1930-2002  RED STAR 93

LE PREMIER RENDEZ-VOUS
1930 : URUGUAY

Affiche, 1930 Affiche, 1930 Affiche, 1930 Affiche, 1930 

L'URUGUAY, PAYS ORGANISATEUR REMPORTE LE MONDIAL

La première édition, 13 participants, le plus petit nombre de participants. Pas d'éliminatoire, le football … n'a pas atteint une audience mondiale, le professionnalisme débute (en France, il ne sera installé officiellement que deux saisons plus tard) et puis le déplacement pour les équipes européennes est une vraie expédition.
La preuve, sur les 13 candidats au titre, uniquement quatre pays européens (Belgique, Roumanie, Yougoslavie et France). Les autres pays sont américains (Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Etats-Unis, Mexique, Paraguay, Pérou, Uruguay).
Quatre groupes, un avec quatre équipes, celui de la France (Argentine, Chili et Mexique) et trois de trois.
Les Français s'embarquent le 19 juin 1930, à bord du Conde Verde, Roumains et Belges également. Jules Rimet, sa femme et sa fille sont également du voyage.
Pendant les trois semaines de la traversée, pas de football au programme, footing, culture physique, jeux sont les passe-temps de ce long voyage en mer.
Chaque matin le tirage au sort détermine l'heure de la séance de culture physique sur le pont, des trois équipes nationales.
Le bateau accoste le 5 juillet à Montevideo, attendu par plus de 10 000 Uruguayens en joie. L'Uruguay fête cette année là son centenaire.
Après un match amical, face à la Roumanie, gagné 5-2, le 13 juillet, la France dispute son premier match devant le Mexique.
Un Mondial qui débute bien mal, pour l'un des deux Audoniens, Thépot est touché au bout de cinq minutes. la France est réduite à dix, pas de remplacement autorisé, Chantrel prend la place du portier du Red Star.
A dix, la France est déchaînée et l'emporte 4-1 (3-0). Le premier but est l'œuvre de Lucien Laurent, le seul joueur actuellement encore en vie, le Franc-Comtois, âgé de 95 ans, tapait encore régulièrement dans le ballon avec ses copains à plus de 90 ans. Les deux autres buteurs ont pour nom, le futur audonien, Langiller et Maschinot (2).
Deux jours plus tard, la France opposée à l'Argentine, dispute un match homérique. Thépot a repris sa place dans les buts. La malchance est de nouveau au rendez-vous, Langiller et Maschinot sont touchés en début de rencontre sur des chocs. Il faut attendre la 81ème minute pour voir les Argentins ouvrir la marque (1-0). Les attaquants tricolores partent à l'assaut pour égaliser, 84ème minute, Langiller déborde , se rabat sur le centre et s'apprête à tirer quand … l'arbitre siffle la fin du match. Palabres, tumulte dans le stade, les Uruguayens ont pris fait et cause pour la France. L'arbitre s'aperçoit de son erreur, les Argentins sont furieux de reprendre la partie, l'un d'entre eux fait une crise de nerf et doit être mis sur la touche. Delfour tire sur la barre transversale. Les Français passent près de l'exploit, ils quittent le terrain portés en triomphe par le public local.
Quatre jours plus tard, la sélection tricolore s'incline une nouvelle fois, sur le même score 0-1
Contrairement aux prévisions pessimistes, la France quitte la première Coupe du Monde sans connaître de déroute.
Les vainqueurs de chaque groupe se disputent les demi-finales, l'Argentine écrase les Etats-Unis 6-1 et l'Uruguay l'emporte sur la Yougoslavie, sur le même score.
La finale opposera les deux favoris.
Le 30 juillet, le pays organisateur l'emporte 4-2 sur l'Argentine à Montevideo, devant plus de 90 000 spectateurs déchaînés. La fête sera longue. L'Uruguay, tout comme l'Italie (1934), l'Angleterre (1966), la RFA (1974), l'Argentine (1978), la France (1998), bénéficie de l'avantage de jouer à domicile. Cette victoire confirme les titres olympiques obtenus par l'Uruguay en 1924 et 1928.
Cette première édition est un succès, Jules Rimet peut-être fier … de son second enfant.
Le Red Star était dignement représenté pour ce premier grand rendez-vous du siècle par deux joueurs : Thépot, Pinel et d'autres qui porteront quelques années plus tard le maillot vert.
L'histoire se rappelle aussi du nom du meilleur canonnier de ce Mondial, Guillermo Stabile (8 buts), qui ensuite portera pendant deux saisons le maillot audonien.

Mondial, 1930   Mondial, 1930
Le Stade de Montivideo (à gauche) et le but de l'Uruguay en finale

Suite : UN JOUEUR : GUILLERMO STABILE

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