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CFA 2ème journée
samedi 12 août 2006
RED STAR - PONTIVY: 5-1 (0-1

400 spectateurs - arbitre : M. Zaanane assisté de Cédric Rico et Serge Poupet - temps frais et averses
Buts : Ouattara (50ème), Kemas (54ème et 60ème), D. Blocus c.s.c.(67ème), Rogin (69ème)- Auréart (14ème)
CJ : Rogin (65ème)
Changements : Berthier par N'Simba (63ème), Kemas par Da Costa (72ème), Rogin par Lefort (76ème) - Auréart par Péru (54ème), Bourmaud par Le Guennec (76ème), Da Costa par Le Scouanec (76ème)

RED STAR : DJIDONOU (1), LACOMAT (2), DIOMANDE (3), KANGULUNGU (4), FOURNEUF Cap.(5), MIHERRE (6), OUATTARA (7), FABIANO (8), KEMAS (9), ROGIN (10), BERTHIER (11). Remplaçants : DA COSTA (12), N’SIMBA (13), YESSAD (14), LEFORT (15), MAMA (16) Entraîneur : Bruno NAIDON
PONTIVY: LE FLOCH (1), LEVIONNOIS (2), CHRISTOPHE (3), BLOCUS D. (4), BOURMAUD (5), PAILLOT (6), LE MAUX, cap. (7), DA COSTA (8), LE GALLIARD (9), HAVART (10), AUREART (11). Remplaçants : LE GUENNEC (12), BLOCUS E. (13), PERU (14), LE SCOUARNEC (15), BENSE (16). Entraîneur Alain LE DOUR .

photo du match
K. Kemas vient de donner l'avantage au Red Star (2-1), la joie de C. Rogin, K. Kemas, M. Ouattara et E. Kangulungu

AVERSE DE BUTS SUR BAUER

Avril au mois d’août et pluie de buts à Bauer : tel fut le programme de ce samedi de week-end de 15 août. Si la semaine écoulée permettait d’imaginer un temps plutôt frais ce samedi ainsi qu’une bonne prestation du Red Star, il était difficile d’imaginer un tel climat froid et pluvieux un 12 août ni une telle giboulée de buts dès la deuxième journée. Nous le savons désormais, cette belle équipe est capable de faire éclater une brusque averse de buts sur le terrain. Nous ne nous en plaindrons pas.

La première mi-temps ne le laissa pourtant pas prévoir. Bruno Naidon avait décidé d’aligner l’équipe qui avait ramené un nul de Poissy et celle-ci, consciencieusement, entama la partie de la même manière que la semaine passée. Attentive, disciplinée, faisant tourner le ballon avant de progresser et de rechercher Kemas au centre de l’attaque. Mais en face, contrairement à Poissy, Pontivy s’était organisée pour faire face à toute offensive. Deux véritables lignes Maginot très proches l’une de l’autre empêchaient le milieu de terrain de construire et les attaquants de se trouver. Résultat, quelques occasions pour les Vert et Blanc mais mal terminées.

La défense bretonne assure un marquage serré sur Khaled qui décide rapidement de redescendre d’un cran pour retrouver de l’espace. Des frappes dévissées (Miherre, Berthier, Rogin), des centres en retrait, des frappes sur le gardien (Kemas) mais rien de décisif. Derrière, la défense s’applique à faire tourner le ballon proprement afin de trouver la faille. Mais rien n’y fait, Pontivy quadrille le terrain. Quand elle récupère la balle, cette vieille habituée du CFA ne perd pas de temps. Deux trois passes et hop, on lance le seul attaquant disponible qui part en trombe entre deux défenseurs. La tactique est bonne et va s’avérer payante. Sur la seconde percée plein centre, Eugène Kangulungu, trop court, ne parvient pas à détourner la balle. L’attaquant, Auréart est lancé, second face à face en deux matchs pour le jeune Yoann Djidonou et re-belotte, l’attaquant crochète sur la droite et glisse le ballon dans les buts. Le Red Star est de nouveau mené après moins d’une demi-heure de jeu. En plus, il se met à pleuvoir comme un jour d’octobre. Sale temps sur Bauer.

Le jeu s’en ressent. Fabiano a du mal à mettre le pied sur le ballon et à remettre l’équipe dans le sens de la marche. Encore une percée de Pontivy, cette fois-ci contrée, et on se dit que les choses ne vont pas être simples. Devant, Kemas se retrouve en bonne position, la première fois sur corner au second poteau, la seconde à l’entrée de la surface derrière un défenseur lobé. Mais dans les deux cas il ne parvient pas à maîtriser la balle. La mi-temps arrive pour remettre les choses en place.

A la buvette, les spectateurs sont, comme toujours en pareil cas, un peu inquiets et refont l’équipe. Ne manque-t-il pas un stoppeur ? Le chouchou du public, Reevis ne devrait-il pas rentrer au milieu ? « On va encore souffrir » conclut stoïquement un ancien qui en a vu d’autres sur ce terrain. Et pourtant, il ne faudra pas plus d’un quart d’heure de jeu pour dissiper les craintes et évacuer les questions.

La seconde période est l’histoire d’un festival offensif qui explosa le mur de granit de l’équipe bretonne. Quelle fut la recette de Bruno Naidon dans les vestiaires ? Difficile à savoir, mais ça ressemblait à la fameuse potion magique bretonne. Et tout alla très vite.

Les premières minutes furent celles de Ouattara. Sur l’aile gauche, il se mit à percuter des défenseurs soudain sur le reculoir. Crochet à droite, retour au centre, perforation, redoublement de passe, entrée dans la surface et enfin un tir lourd, massif, direct. Le gardien est au sol, la balle est au fond. Egalisation avant même la cinquantième minute. A peine le temps d’engager que de nouveau les coups de bélier contre la défense adverse reprennent. Les attaques pleuvent et Kemas, qui sera le roi des dix minutes suivantes, campe devant les seize mètres et récupère les ballons. Les tirs se multiplient, les corners également. Sur l’un d’eux, le ballon va et vient avant un centre au point de penalty. Parfaitement placé, Kemas s’élève. Avec son mètre soixante-dix à tout casser et malgré ses trois kilos de trop, il saute plus haut que son défenseur et, en plein sur la trajectoire, frappe la balle comme un boxeur. Direction raz du poteau, le gardien est aux fraises de Plougastel : deux à un. Le public est heureux, le score apparaît logique. Il le sera tout autant quand, quatre minutes plus tard, à l’entrée des seize mètres, Khaled toujours lui, récupère la balle sur un contre et de volée envoie une frappe dans le coin du but. Le gardien est à deux bons mètres. Encore une ration de fraise, et ce n’est pas fini ...

Trois - un, le bonheur est visible sur tous les visages ; dans les tribunes, sur la pelouse, sur le banc. L’affaire semble entendue aux yeux de tous. Les Bretons n’y croient d’ailleurs plus. Mais au fait, ils sont où les Bretons ? Bien équilibrés et en place en première, ils ont littéralement explosé en plein vol en seconde. Plus de marquage, plus de relance, plus de duel gagné, la panique dans tous les rangs. Adieu la double ligne Maginot. Il aura suffi pour cela que le Red Star se mette à pousser. Le talent et la puissance de feu tout simplement ?

Pousser, ils n’arrêtent plus de le faire, nos joueurs. Face à un adversaire K.O., en football, pas de pitié. On continue donc le pilonnage. Et ce n’est pas parce que Kemas est sorti pour laisser sa chance à Da Costa – qui aurait aussi pu en ajouter un autre – que les choses vont s’arrêter là. D’ailleurs, Reevis et Lefort également rentrés en seconde période, ne laisseront rien passer et maintiendront jusqu’au bout le jeu dans la moitié de terrain adverse. Cette équipe « ne lâche rien ».

Rogin qui s’en veut d’avoir laissé filer une balle de trois - un en frappant à côté du but vide alors qu’il avait fait le plus dur en effaçant le gardien au cours d’un duel face à face, veut se rattraper. Il aura lui aussi ses cinq minutes à lui. Il presse le gardien à chaque balle en retrait, le gène ou le contre en plein dégagement par deux fois. Rogin veut marquer son but et la ténacité sera payante. Il obtient la balle aux trente mètres, un contre deux, il élimine un vis-à-vis sur le côté gauche du front, s’approche de la surface où l’attend, avancé, le gardien. Trop avancé même. Car Cédric décoche un tir lobé que le pauvre gardien voit passer comme un menhir d’Obélix un jour de bagarre au village. La balle termine sa course dans la lucarne. Superbe. Premier but sous ses nouvelles couleurs, ça se fête. Cédric Rogin se rue sur les grillages qu’il escalade pour haranguer la foule qui le lui rend bien. On aime ça, les démonstratifs, dans la tribune.

Ce but n’est pas le 4ème, mais le cinquième – et dernier. Trois minutes plus tôt, un coup franc tiré de la gauche par Rogin et retombé au second poteau avait été poussé au fond des filets par un défenseur de Pontivy parti rejoindre son gardien dans le champ de fraises.

Cinq - un, fermez le ban. Il reste vingt minutes, les joueurs de Pontivy demandent grâce comme la légion romaine de Babaorum devant les irréductibles gaulois. Le public chambre gentiment, la défense fait tourner et, dans les dernières minutes, Vincent Fourneuf se permet de faire ce que Kaba Diomande s’est autorisé depuis le début de la seconde mi-temps : participer au festival. Il avance plein centre, une-deux, entre dans la surface, tire du gauche … D’un rien à côté. Ce sera la dernière occasion. Cette fois, le calvaire breton est terminé, le match également.

Quel bonheur que cette rencontre ! Les anciens Vincent et Kaba se sont mis au niveau, de même que Reevis durant sa demi-heure de jeu (patience, Reevis, la saison est longue …). Les nouveaux confirment toutes leurs qualités, les buteurs marquent et, à chaque match, des joueurs se mettent en valeur. Citons – parmi d’autres - Ouattara qui fit sauter le cadenas de Pontivy en quelques minutes. Que demander de plus ? Les absents, vous avez eu tort, terminez rapidement vos vacances car du spectacle vous attend à Bauer…

JNP

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