Les vainqueurs de Saint-Quentin
Qui demande à continuer ? La bande à Alain Bornand n'a pas froid aux yeux. La Gambardella est devenue leur "maîtresse", les moins de 17 ans rêvent de vivre la belle aventure jusqu'au SDF. Comment ne pas y croire … ils ne sont plus qu'à 180 minutes de la finale.
Rendez-vous au stade Bauer, dimanche matin à 9 heures. Le groupe de joueurs retenus arrivent, tout est bien organisé, autour du "patron" et du dirigeant Roger Roure, dévoué et qui vous énumèrent les joueurs … professionnels qui sont passés par les moins de 17 ans. Un beau palmarès, Roger, pour ce bénévole retraité, quelquefois aidé par son fils Philippe ou par un parent de joueur, comme ce dimanche le père de David Pinto.
Départ vers 9 h 20, sous la pluie, le match aura-il lieu ? Quelques amis également présents pour venir encourager les jeunes sont sceptiques devant les caprices de la météo depuis de nombreux … mois. Après la douche, de samedi soir à Marville, je parle de la pluie … pour une fois que l'équipe première … avec beaucoup de jeunes issus du centre de formation vient de remporter une victoire importante pour le moral.
Parcours sans histoire, sous les recommandations d'Alain Bornand, les jeunes concentrés dans le fond du car, rideaux fermés se reposent dans un silence impressionnant. Après un peu plus d'une heure de car, arrêt déjeuner dans un restaurant à la sortie de l'autoroute, à Roye (Somme). Une salle attend la délégation audonienne … avec au programme Téléfoot.
D'un côté les joueurs, menu diététique, de l'autre accompagnateurs, amis, un menu "semi"diététique. Tout dans la bonne humeur, les conversations tournent autour du foot, certains évoquent le parcours, entre autres les étapes Calais, Paris FC, d'autres le match d'hier soir, la saison, le stade Bauer, le retour du maillot vert … la saison prochaine. Tout autour du Red Star, entre amoureux du club.
12 h 20, retour au car, pour parcourir la trentaine de kilomètres qui mènent à Saint-Quentin. L'inquiétude règne en traversant, la campagne de l'Aisne, à la vue des terrains inondés, des rivières qui débordent, le match a du "plomb dans l'aile". Le chauffeur, un habitué des déplacements, avec les moins de 17 ans, mais aussi avec les Amis du Red Star trouve du premier coup le stade de Saint-Quentin, un peu à l'écart de la ville, préfecture de l'Aisne.
A la descente du car, un vent violent et une grosse fraîcheur attend la délégation. Les dirigeants Saint-Quentinois accueillent et montrent le chemin qui mène au terrain annexe. Ils sont désolés, un arrêt municipal interdit l'utilisation du terrain d'honneur, le match de CFA de samedi soir Saint-Quentin – Viry-Châtillon a été reporté.
Sur le terrain annexe, la pelouse est gorgée d'eau sur certaines parties, mais comme la pluie a cessé, le match aura bien lieu, au grand soulagement de tous les présents … et surtout des joueurs audoniens qui veulent obtenir leur billet pour les quarts. Saint-Quentin pour quelques-uns rappelle un bon souvenir, lors de la saison 90-91, Saint-Quentin, en D2 avait accueilli en août 90, un Red Star invaincu et leader de D2 (victoire des verts 2-1).
Sous la conduite du capitaine Abdoulaye Diawara, les jeunes foulent la pelouse … avant de choisir les crampons idéals pour rester debout. Pendant ce temps-là, les accompagnateurs sont heureux de découvrir le club house de Saint-Quentin et sa buvette pour prendre un café pour se réchauffer.
Retour sur le terrain, pas de tribune, simplement une petite colline qui se remplit, au coup d'envoi, plus de 300 spectateurs garniront la butte et le contour du terrain. 14 h 55, coup de sifflet dans le couloir qui mène au terrain, sous la conduite des capitaines, les deux équipes se présentent aux spectateurs. Quelques photos puis le match débute. Les Rouges (Saint-Quentin) d'un côté et de l'autre les Verts (Red Star 93).
Aux vingt-deux acteurs de jouer dans le froid et dans l'humidité.
G. Valck
