Ma saison (2ème partie)

Déjà les matchs retour (nous reviendrons à la fin de cette 2ème partie sur le petit parcours des Marvilliens en Coupe de la Ligue et en Coupe de France), les Cannois débarquent au Parc des Sports, et une nouvelle fois le Red Star ne réalise pas un festival et concède son 4ème match nul consécutif sur son terrain (1-1). Bien sûr, la malchance est là (tir sur le poteau) mais bon les boys de Jean-Luc Girard n'ont toujours pas obtenu une victoire depuis le départ de Sérafin. La situation devient délicate, les points perdus sur son terrain risquent de coûter chers à la fin. Pas le temps de s'appesantir, quatre jours après un déplacement, à Niort, se présente.
Nouveau revers et 1 et 2 et 3 zéro, même le but de la dernière minute de Crucet. Le Red Star va mal, pas un point de pris lors des six derniers déplacements.
Dernier match de l'année 1998 à domicile, enfin une victoire (1-0), la première en championnat depuis la nomination de Jean-Luc Girard. Vraiment Le Mans porte chance aux Marvilliens. Six points de pris face aux joueurs de la Sarthe, sans parler de la victoire en Coupe de la Ligue. Le Red Star 93 est la bête noire des équipiers de l'ancien Audonien Fanzel. Trois points qui font du bien avant le déplacement à Beauvais. Les verts remontent à la 16ème place. Sur le stade des Beauvaisiens, le match prend du retard, un épais brouillard noye le stade, la rencontre débute avec plus de 40 minutes de retard. Un joueur apparaît pour la première fois comme titulaire Pizzo, un espoir du club.
Après avoir encaissé un but, Bonora arrache le match nul, en marquant un but, le dernier de son bref passage sous les couleurs du club de la Seine-Saint-Denis. Avec le résultat du samedi précédent, une bonne opération avant la trêve, quatre points face à deux équipes candidates à la descente. La reprise s'annonce chaude avec la venue du leader Troyes. Deux joueurs viennent renforcer l'effectif, un arrière Hodouto, prêté par Auxerre et un attaquant pour remplacer Samuel Michel : Faride Soudami, en provenance de Caen. Pour recevoir, un candidat à la montée, aucune des deux recrues n'est présente sur le terrain. Le Red Star accomplit un match complet. Mais la malchance est toujours du même côté dans les dernières minutes, le leader arrache le nul. Deux nouveaux points de perdus qui risquent de coûter très cher à l'heure du bilan. Si Bouisset est l'homme de la rencontre : deux buts. Florian Albert, l'international hongrois joue sa dernière prestation en championnat. Encore une recrue qui aura fait un bref passage au Red Star 93. Trois matchs de championnat sans défaite, la voie du redressement s'annonce t-elle ?
Déplacement à Nîmes : deux erreurs défensives et les Gardois l'emportent 2-0, un autre mal classé s'échappe et voilà de nouveau nos favoris en position de relégables. Dans la foulée, un autre séjour périlleux se présente, à Valence. Après avoir ouvert le score, le Red Star 93 concède le nul. Un point de gagner.... mais peut-être deux points de perdus.....
Plus que 12 journées, il faut absolument battre Gueugnon. Le Red Star prend le match en main, à la mi-temps, 1-0. Dès la reprise Soudani, Bonora, Crucet ont des balles de but... et de match. Sur la première attaque des Forgerons après plus d'une heure de jeu, ils égalisent. Le Red Star est poursuivi par la malchance, Soudani qui débute à Marville (il a joué à Valence) se blesse gravement à 7 minutes de la fin, sa saison est terminée. En plus, à la dernière minute contre le cours du jeu, Gueugnon marque un second but. Dans les arrêts de jeu, sur l'engagement, dans la confusion Mauricio arrache le résultat nul. Un moindre mal, mais avec la blessure de son attaquant, la fin de championnat s'annonce délicate. Nouveau déplacement des Amis en car à Lille. Le suspens dure une trentaine de minutes. Dès l'ouverture du score, les Nordistes deviennent dominateurs et l'emportent 2-0. Nouvelle chute au classement, 19ème. Dans le car, sur le chemin du retour la descente est à l'ordre du jour. Avant de recevoir de nouveau un leader Saint-Etienne au Stade de France.
C'est la fête, ce 12 mars plus de 48000 spectateurs, un record pour un match de D2 se sont déplacés au stade des Champions du Monde. Le Red Star au SDF, ce n'est pas un rêve, mais une réalité pour une soirée, mais si rapidement on s'aperçoit que nos verts devenus rouges jouent à l'extérieur. La grande majorité des spectateurs supportent les verts ..... de Saint-Etienne. Mais quel plaisir de se retrouver dans ce stade, surtout pour ceux qui ont eu la chance de suivre dans ce lieu le Mondial. La visibilité, cela nous change de Bauer.... mais surtout de Marville. Du match, je l'ai aperçu à travers "l'oeil" de ma caméra, tout comme de l'avant-match. Des images ... historiques, le Red Star rejouera t-il un jour sur ce stade. L'avenir nous le dira. Sur le résultat 1-2 en faveur des Stéphanois. La logique a été respectée, Guilhermo Mauricio restera le buteur .... des rouges. Et voilà notre équipe toujours 19ème de D2, à dix journées du coup de sifflet final. Le 10 mars 1999 restera une soirée de fête ou une soirée de défaite.
De retour à Nîmes pour jouer Nice, dont le terrain est suspendu, suite aux événements (Cannes-Nice). Girard fait débuter un jeune de CFA 2, Hakim Saci, qui au bout de 20 secondes échoue de fort peu sur le gardien Niçois. Trois minutes après, première erreur défensive et Nice passe un après-midi tranquille : 3-0. Voilà une nouvelle équipe qui s'échappe, les candidats à la descente se comptent sur les doigts d'une main. Et nous voilà vingtième, donc lanterne rouge.
Retour à Marville après six semaines d'absence. L'opération survie est lancée et bien lancée. Le Red Star mène 2-0 quelques secondes avant la pause, mais un penalty généreux de l'arbitre permet à Laval de réduire le score et de revenir dans le match. La deuxième période, les verts subissent, à tout moment la défense est au bord de la rupture, Forêt dans sa cage accomplit des miracles et sur la seule attaque de la 2ème période, Crucet sur un centre d'Agasson crucifie le portier Mayennais. Le deuxième but de Laval ne change rien. Le Red Star remporte un match important mais ne remonte que d'une place au classement avant le déplacement en Corse.
L'Ile de Beauté ne sourit pas à nos couleurs, rapidement menés, les joueurs de Girard entament une course poursuite. Au milieu de la deuxième période, ils reviennent au score : 3-3, grâce aux mêmes buteurs que face à Laval (Mauricio, Agasson et Crucet). Le plus dur est fait, Ajaccio accuse le coup, le Red Star va-t-il enfin remporter une victoire à l'extérieur depuis le mois d'août. Et non, l'entraîneur corse fait rentrer un revenant Lelong, longtemps blessé (il a joué au Red Star en moins de 15 ans), premier ballon et des 30 mètres, il fusille le portier du Red Star. Marquer trois buts à l'extérieur s'est bien, mais en encaisser quatre, cela prouve une nouvelle fois que le système défensif n'est pas au point. Petit à petit le pourcentage des chances de maintien diminue.
Nouvelle douche froide sur Marville, nos joueurs sont aux abonnés absents et encaissent quatre nouveaux buts, Mauricio ne sauvant l'honneur que pendant les arrêts de jeu sur penalty. Amiens vient d'enfoncer sans doute définitivement l'équipe banlieusarde. Après 10 années consécutives en D2, la descente se précise. Quel cauchemar, quel gâchis, j'ai honte et je suis très peiné pour nos supporters, en particulier les plus âgés qui espéraient voir avant l'an 2000, notre équipe en D1.
Un brin d'espoir renaît dans le Berry, en 20 minutes, le Red Star s'offre deux buts et l'emporte finalement 4-1 sur une équipe de Châteauroux démobilisée. A l'approche de la fin, les équipes non concernées par la montée ou la descente.... jouent au ralenti. Le Red Star en a profité, ce soir et Saci s'offre sont premier but en D2.
Mais voilà, un prétendant se présente à Marville, auréolé de sa place de finaliste en Coupe de France. Ce sont les Semaines qui viennent de National et s'apprêtent à rejoindre la D1, 25 ans après leur dernière apparition dans l'élite. Et cela ne traîne pas, une première erreur défensive dès le début du match des verts et une seconde avant la pause. Les Ardennais rejoignent les vestiaires avec un avantage mérité de 2-0. Les carottes sont cuites pensent les supporters du Red. Mais voilà un Red Star conquérant impose sa supériorité physique en seconde période (n'oublions pas que les Semaines avaient dans les jambes la demi-finale de Coupe). La rentrée de Bellissaoui donne du punch et les Verts renversent la situation et gagnent 3-2. L'espoir d'un maintien demeure. Pour la première fois de la saison les joueurs sortent sous les applaudissements du public et viennent saluer les supporters. Déplacement en Bretagne, à Guingamp, la bande à Jean-Luc Girard va retrouver Samuel Michel. Et une nouvelle fois, les Marvilliens laissent passer une nouvelle chance de maintien. Mauricio bénéficie d'un penalty... et le rate. Quelques minutes plus tard, notre gardien Stéphane Lucas se blesse et pendant qu'il est soigné. Mauricio le remplace .... et encaisse un but... de Samuel Michel. Et une nouvelle fois, la malchance n'épargne pas l'équipe de la Seine-Saint-Denis qui s'incline 2-1.
Caen se présente à Marville, une seule solution pour ne pas être condamnée battre les Normands..... surtout que la 18ème place peut signifier repêchage (Gazélec d'Ajaccio ne pouvant pas accéder à la D2). Et nouvelle déception, les deux équipes n'arrivent pas à se départager (0-0). Valéri ratant à l'ultime minute un but tout fait.
Lorsqu'on est supporter, on se laisse pas abattre. Nous sommes quelques uns à se déplacer à Wasquehal. Une équipe rajeunit mène rapidement 1, 2, 3 zéro avant d'encaisser deux buts. Un dernier petit feu d'artifice en D2. Adieu la D2, après dix années. Un maigre espoir surgit, Cannes, Wasquehal sont en difficultés financières. Pendant quelques jours nous rêvons au repêchage, mais finalement le Red Star jouera la saison de l'an 2000 en National. En une année, les espoirs de monter en D1, se sont transformés en désespoir. Triste fin de siècle, espérons maintenant que notre équipe va rebondir.